Les Clairons
C'est un des cuivres les plus simples puisqu'il ne possède ni piston ni coulisse et fait donc partie des instruments à son naturel. Il est fabriqué dans un tuyau plié sur un tour et demi. La tonalité en si , le tube conique qui donne le son plus doux du clairon le distinguent de la trompette de cavalerie au son plus éclatant et à la gamme différente, avec laquelle il est souvent confondu.
Le Clairon est accordé en Si bémol.
Le changement de note est obtenu en faisant varier la pression et la fréquence de vibration de l'air dans l'instrument en serrant plus ou moins les lèvres. La plupart des pièces jouées au clairon n'utilisent que 4 notes: fa(3), si (3), ré(4) et fa(4) (notes données en ut). Il existe depuis le Moyen Âge, mais possède sa forme actuelle, qui lui a été donnée par le fabricant Antoine Courtois, depuis 1822.
Liste des sonneries de l’ordonnance du 4 mars 1831. N° 15. A l’Ordre. Il est précisé que les onze dernières sonneries sont à l’usage des tirailleurs. Ces sonneries règlementaires pour clairon avaient été composées par le chef de Musique Melchior
N° 1. La Générale
N° 2. L’Assemblée
N° 3. Le Rappel
N° 4. Au Drapeau
N° 5. Le Pas ordinaire
N° 6. Le Pas accéléré
N° 7. Le Pas de charge
N° 8. Le Réveil
N° 9. La Retraite.
N° 10. Le Ban
N° 11. La Messe.
N° 12. La Berloque
N° 13. Le Rappel aux clairons
N° 14. L’Appel
N° 16. Pas redoublé
N° 17. Pas de course
N° 18. Marcher en avant
N° 19. Halte
N° 20. Marcher en retraite
N° 21. Commencer le feu
N° 22. Cesser le feu
N° 23. Marcher par le flanc droit
N° 24. Marcher par le flanc gauche
N° 25. Ralliement sur la réserve
N° 26. Ralliement sur le bataillon.
La consultation des méthodes de clairon (ainsi que celles des autres instruments d’ordonnance) permet de découvrir de nombreuses autres sonneries ne figurant pas dans les ordonnances.
On y trouve notamment :
Rencontre de troupe ou passage devant un poste, Cri de détresse, Couchez-vous, Levez-vous, Formez les faisceaux, Rompez les faisceaux, Sac à terre, Sac au dos, Reconnaissance de troupes infanterie, Reconnaissance de troupes cavalerie, Cri d’alarme au feu, En tirailleurs, Le Rappel aux clairons, Changement de direction à droite, Changement de direction à gauche, Ralliement par escouade, Ralliement par demi section, Ralliement par section, Ralliement sur les centres, Ralliement sur les bataillons, Ralliement sur la réserve, Sonnerie des grosses carabines, Déployer en tirailleurs, Refrains des diverses compagnies par bataillon (10 compagnies), L’école du premier degré, L’école du deuxième degré, Le cours du troisième degré, Le cours de chant, Aux sous-officiers punis…
Cette énumération donne un aperçu de l’ampleur du répertoire, qui sera à son apogée entre 1870 et 1914.
Paul Déroulède publie en 1875 ses "Chants du soldat", qui ont un succès considérable. Parmi eux, "le clairon" que chantait encore la génération des "poilus" de 14-18:
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L'air est pur, la route est large Le clairon est un vieux brave C'est lui qui guide la fête On grimpe on court on arrive |
A la première décharge Et cependant le sang coule Il est là, couché sur l'herbe Puis dans la forêt pressée |
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